Manifestations en France contre l’agression de l’Azerbaijan au Karabagh

Paris : « l’Artsakh est à Nous pas à Bakou ! »

(Nouvelles d’Arménie) Samedi 9 avril une manifestation unitaire des franco-arméniens de la région parisienne a rassemblé près de 2000 personnes, place de l’Uruguay (première nation à avoir reconnu le génocide des Arméniens en 1965) en réaction à l’agression militaire de l’Azerbaïdjan sur l’Artsakh dans la nuit du 1er au 2 avril 2016.

Force et détermination ont été les maîtres-mots de cette journée mondiale de protestation des diasporas arméniennes contre l’hostilité et le racisme anti arménien de la dictature du président dictateur Aliev.

Harout Mardirossian
Harout Mardirossian

Présentées par Harout Mardirossian (CDCA), plusieurs personnalités se sont succédées à la tribune pour dénoncer la déclaration de guerre de l’Azerbaïdjan et exiger la reconnaissance internationale de l’indépendance du Haut-Karabagh et son droit à l’autodétermination.

C’est avec force que chacun s’est exprimé face aux encouragements de la foule pour qui l’Artsakh est et restera arménienne, indiquant par là, que le temps des atermoiements est, semble t-il révolu, laissant place à l’offensive tous azimuts.

Ainsi, Ara Toranian, co-président du CCAF a entamé son discours pour dire : « 100 ans après le génocide de 1915, des jeunes de vingt ans sont obligés d’exposer leur vie pour défendre le droit d’être arménien et libre sur ce qui reste de territoire historique qui a encore échappé aux appétits meurtriers du pan-turquisme. ». En outre, Ara Toranian a pointé la « triple faillite internationale », comme la « honteuse impunité du génocide de 1915, véritable prime au crime », et celle de « la cupidité des nations, qui tout en se prétendant amies des Arméniens, offrent à l’Azerbaïdjan, moyennant finances, les armes sophistiquées qui sont dirigées aujourd’hui contre nos jeunes ». Le co-président du CCAF, mettant en avant l’éthique, visera ainsi la Russie, avec laquelle l’Arménie à des accords militaire, mais aussi Israël « un pays qui s’est construit sur les cendres des crimes nazis ». Mais aussi la vente au régime Aliev du satellite d’observation du consortium franco-européen Ariane Espace. « Un cynisme généralisé et une corruption des valeurs », dira-t-il, tout en délivrant un satisfecit à l’adresse des États Unis pour son « intégrité », qui se sont interdits, dans cette situation, de vendre des armes aux belligérants. » Pour lui, la troisième faillite internationale, est celle « de la lâcheté généralisée des démocraties, qui, cédant à des considérations opportunistes, ont abandonné un à un leurs protégés du Moyen-Orient ; en particulier les chrétiens. ».

Face à l’agression azérie au Karabagh, il a mis en garde contre la menace d’un « embrasement dans toute la région, avec les risques de répercussion en Europe et en Russie ». De même qu’il portera le blâme au groupe de Minsk pour lequel « toute résolution du conflit devra s’appuyer sur les principes : du non recours à la force, l’intégrité territoriale des États et le droit à l’autodétermination. « Comment ne pas voir la contradiction qui opposent ces deux derniers », s’est révolté Ara Toranian, dénonçant « cette hypocrisie qui ne fait qu’encourager l’Azerbaïdjan dans son aventurisme militaire. ». Pour lui, il s‘agit, ici et maintenant, d’appliquer pour le Karabagh le principe qui a présidé à l’autodétermination du Kossovo.

Le député Patrick Devedjian, président du Conseil général des Hauts-de Seine, après avoir appelé « les démocraties à sortir de leur torpeur », a fait un point d’Histoire, rappelant que « les Arméniens du Haut-Karabagh se sont retrouvés intégrés à l’Azerbaïdjan par Staline, victimes, à la chute de l’URSS d’un terrible pogrom à Sumgaït . Et, que par conséquent la proclamation de leur indépendance, expression du droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes, est une légitimité évidente. » Il a par ailleurs salué « le courage et la sincérité » du président Hollande « lorsqu’il nous défend sur la question de la reconnaissance du génocide des Arméniens » ; envoyant au passage un tacle au Quai d’Orsay pour son soutien à l’Azerbaïdjan. Quai d’Orsay qui, « sur son site dit des choses à l’égard du Karabagh qui sont inacceptables pour les Arméniens. », dit-il, ajoutant qu’il en avait fait part au Président de la République. Dénonçant le double langage de la diplomatie qui refuse de livrer des Frégates à la Syrie eu égard à la question des droits de l’homme, et en même temps continue à soutenir la politique d’une dictature accueillie en France. Une incohérence pour le député, qui, d’ailleurs le dit « sans esprit partisan », condamnant tous les soutiens à l’Azerbaïdjan de droite comme de gauche, tout comme il condamne des personnalités politiques de son parti (LR), dont (NDLR) Jean-François Mancel, Rachida Dati, Jérôme Bignon… Mais également à l’UDI Nathalie Goulet ainsi que Jean-Marie Bockel, qui les uns et les autres, soutenant l’Azerbaïdjan, ont délibérément accusé l’Arménie d’être l’agresseur, alors qu’il n’en est rien. Et que pensent-ils des jeunes soldats arméniens décapités, façon Daech ?

Patrick Devedjian, soutenant l’idée de l’indépendance du Haut Karabagh, s’est ensuite indigné des encouragements du président turc Erdogan à Aliev et invite « toutes les démocraties et en particulier notre pays à envoyer des observateurs sur la ligne de front pour bien faire connaître à la communauté internationale qui est l’agresseur. » Cette proposition a été mainte fois adressée à l’Azerbaïdjan qui l’a toujours refusée. CQFD.

C’est dans un cri que le président du parti social Henchakian, Saro Mardiryan, a lancé « Chers amis nous avons remporté la deuxième guerre au Karabagh comme il y a vingt ans ! Lorsqu’il est agressé le peuple arménien se transforme en un lion redoutable ! Car il sait qu’il lutte pour sa survie, il lutte pour sa maison, il lutte pour ses terres, il lutte pour son identité ! ». Il s’agit pour Saro Mardiryan d’un « nouvel élan, d’une nouvelle force, d’une nouvelle énergie qui nous a considérablement renforcé en Arménie comme en diaspora. »

En solidarité avec la manifestion en soutien au peuple du Karabagh, le sénateur-maire d’Alfortville, Luc Carnouvas, français d’origine grecque dont les grands-parents paternels ont quitté l’Asie mineure sous les exactions de l’armée turque pour les mêmes raisons que les français d’origine arménienne, s’adressant au groupe de Minsk, lui demande de ne pas être dans l’incantatoire. De « se mobiliser et ne pas accepter ce que dit le président turc aujourd’hui. » Il dira, comme l’a indiqué Patrick Devedjian pour ses amis de droite : « Je le dis à Pierre Moscovici, Commissaire européen, non la Turquie ne rentrera pas dans l’Europe ! »

En lieu et place de Christophe Lagarde, secrétaire général de l’UDI, Alexis Govciyan, adjoint à la mairie du 9ème arrondissement de Paris, a lu le message adressé à la communauté franco-arménienne en ces termes : « Je veux être présent avec vous pour condamner fermement l’agression de l’Azerbaïdjan contre les populations civiles du Karabagh. La démonstration est faite aujourd’hui que la volonté du régime de Bakou est d’anéantir physiquement les populations karabatsi. Il s’impose aujourd’hui que la communauté internationale se mobilise pour réclamer un cessez-le-feu immédiat assorti de sanctions en cas de violation. » En substance et par ailleurs, avec François Rochebloine et André Santini, Christophe Lagarde appelle « le gouvernement français et le président du Groupe de Minsk de l’OSCE à proposer la seule solution capable de garantir la paix et la sécurité des populations, à savoir l’accession à l’indépendance pour le Karabagh. » Le secrétaire général de l’UDI a également annoncé qu’une commission d’enquête sera diligenté par le groupe de Minsk en vue d’établir les faits et déterminer les responsabilités dans le déclenchement des hostilités de la nuit du 1er au avril 2016.

Mourad Papazian
Mourad Papazian

« Nous sommes là parce que le Karabagh a besoin de nous ! » a martelé Mourad Papazian, co-président du CCAF en préambule à son intervention musclée. « Il n’y a pas 150 000 Arméniens du Karabgh, il y a 10 millions d’Arméniens du Karabagh ! Nous sommes tous de Kharabatsi ! Leur combat est le nôtre et notre combat est le leur ! Nous allons continuer notre combat dans le monde entier jusqu’à ce que le gouvernement guerrier du président dictateur Aliev accepte de signer la paix durablement et accepte de considérer que le Karabagh est à nous ! » (la foule reprend le slogan). Le co-président du CCAF rappellera en outre les pogroms de Sumgaït, les massacres de Bakou, de Kirovabd et ceux de Chouchi en 1920, dénonçant les milliers de fois, depuis 1994, où le cessez-le feu a été violé par l’Azerbaïdjian. Pour son agression de début avril, Mourad Papazian exige que des sanctions soient prises à l’encontre de l’Azerbaïdjan. Après avoir enflammé la foule des 2000 militants, il leur dira pour finir « Nous ne pouvons compter que sur nos propres forces ! »

Pour Patrick Karam, président de la Coordination des Chrétiens d’Orient en Danger et vice-président du Conseil régional d’Ile de France, « s’il fallait une preuve, une seule que le Haut-Karabagh ne sera jamais azerbaïdjanais, eh bien Aliev l’a donné aujourd’hui ! ». Le président du CHREDO a témoigné de ses visites en Arménie et au Haut-karabagh, notamment en 1992 à Martakert quand au détour des rues il croisa des « réfugiés, femmes et enfants démunis qui avaient quitté leur village en pleine nuit et qui ne comprenaient pas pourquoi le monde civilisé ne disait rien à l’Azerbaïdjan. » Témoignage aussi du courage de ces arméniens du Liban, des français, américains, anglais et d’Arménie « venus combattre contre des chars et l’aviation azérie, alors que le Karabagh n’avait pas les moyens d’aujourd’hui. », dit-il. « Cette agression est inqualifiable ! Aliev mérite aujourd’hui d’être traîné devant la Cour pénale internationale ». Patrick Karam a en outre indiqué que le CHREDO se rendra prochainement en Irak, en Syrie et au Liban « à la rencontre des chrétiens et notamment des Arméniens et de leurs leaders qui vivent un deuxième génocide, afin de dresser un constat de ce qu’ils subissent sur place dans l’indifférence du monde. » Pour lui le trait commun entre ce qui se passe en Azerbaïdjan et ce qui se passe au Moyen Orient c’est la Turquie.

De tous les combats auprès des Arméniens, le député-maire de Sarcelles François Pupponi s’est dit prêt à mettre la pression « sur les hauts responsables politiques et à l’ensemble des intervenants, qui sur ce dossier doivent maintenant imposer la reconnaissance du Haut-Karabagh et que plus personne ne puisse remettre en cause le fait que c’est une partie de la terre d’Arménie. » Il a indiqué qu’il se rendra prochainement à Martakert avec François Rochebloine pour « soutenir nos frères confrontés à cette situation, une façon de dire aux ennemis de l’Arménie que les Arméniens ne sont pas seuls ! » Il estime que « l’attaque lancée par l’Azerbaïdjan n’est pas innocente ». Selon lui, « Il testent, ils essayent, ils vont continuer. C’est la raison pour laquelle il faut que l’on s’engage dans un combat qui va durer et être solidaires. Soyez sûr de la détermination d’un certain nombre d’élus ici en France pour vous soutenir dans ce juste combat qui est le vôtre », a conclu François Pupponi.

Le pasteur René Léonian a remercié les élus présents et l’appel à l’unité lancé dans le monde entier. Ayant l’expérience du terrain, après avoir été en poste durant 17 ans en Arménie et au Karabagh, il a vanté l’humanité du peuple. Un peuple qui veut simplement vivre en paix et qu’il faut encourager de toutes les manières. « Cette guerre, cette nouvelle guerre qui a repris, c’est l’occasion pour tous les Arméniens du monde entier de rappeler que nous sommes un peuple uni et que nous devons continuer la mobilisation et ne rien lâcher. Oui nous existons, oui le Karabagh appartient aux Arméniens. »

Le maire Adjoint d’Issy-les-Moulineaux, Arthur Khandjian, a fait part de la décision des conseillers municipaux et maires adjoints d’origine arménienne du département des Hauts-de-Seine : « Nous nous sommes réunis pour le lancement du mouvement pour la paix en Arménie et en Europe. Depuis le cessez-le feu larvé et rompu par l’action de guerre commise par l’Azerbaïdjan contre l’Arménie, celle-ci ne pouvait pas nous laisser insensibles. Nous élus dans la République française, à notre grade de conseillers municipaux et maires adjoints, nous nous engageons à être soutien indéfectible à la paix en Arménie. Notre mouvement des élus du département des Hauts-de-Seine aura pour dessein de rassembler tous les élus sensibles aux objectifs de cette association réunie pour la paix en Arménie. »

Le docteur Jean-Michel Ekhérian qui était sur place la veille de l’attaque avec son équipe, rapporte que « cette victoire, car il s’agit d’une victoire, on la doit à la fois au courage de ces jeunes et de ces combattants, y compris des moins jeunes qui comme des lions ont gardé les frontières, qui comme des lions ont gardé notre terre et à une organisation sans faille. Parce que, même si la surprise était totale, l’état major kharabatsi, fort des expériences de la dernière guerre et de toutes ces ruptures du cessez-le-feu, était organisé de manière à donner une réponse efficace et adaptée aux attaques. […] Nous n’avons qu’un seul ennemi c’est l’axe turco-azerbaïdjanais ! », a-t-il lancé devant une assemblée déterminée et particulièrement chaude, appelée à rester solidaire.

Jean Eckian + © photos (reproductions interdites sans autorisation)

Marseille : Les Arméniens veulent la paix au Karabagh

(LA PROVENCE) Des dizaines de morts, plusieurs centaines de blessés des deux côtés : depuis une semaine, l’escalade militaire entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie se cristallise à nouveau sur les terres du Haut-Karabagh. Cette région, très majoritairement arménienne, est cependant rattachée à l’Azerbaïdjan depuis 1921.

Marseille, 09/04/2016
Marseille, 09/04/2016

Hier, le Conseil de Coordination des organisations arméniennes de France avait appelé à un rassemblement contre “la politique d’agression de l’Azerbaïdjan“ et pour “soutenir les Arméniens du Haut-Karabagh“. Ils étaient 500 environ à y prendre part à Marseille, devant la préfecture. Parmi eux, de très nombreux élus tels les parlementaires Valérie Boyer, Guy Teissier (LR), l’écologiste François- Michel Lambert ou le Force du 13 Michel Amiel. L’ex-ministre socialiste Marie-Arlette Carlotti, absente, avait cependant témoigné par un texto de son soutien. Plus discrets, le réalisateur marseillais Robert Guédiguian et sa compagne, l’actrice Ariane Ascaride, étaient également présents, tandis qu’aux premiers rangs, les jeunes brandissaient des pancartes “Halte aux massacres“.

Après un véhément discours en arménien à la tribune, Hratch Varjabedian, pour la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA Comité central, Europe occidentale), expliquait : “Ce que je souhaite, c’est que la France garantisse des négociations sous l’égide du groupe de Minsk.“ Ce groupe de médiation coprésidé par les États-Unis, la France et la Russie, tente depuis plus de vingt ans de pacifier les relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. “Prions pour que le Karabagh puisse avoir enfin voix au chapitre, être une terre libre“, a lancé pour sa part Valérie Boyer, vice- présidente du Groupe d’amitié France-Arménie à l’Assemblée nationale.

Plus de 500 manifestants devant la Préfecture de Valence (Drôme) pour soutenir le Haut Karabagh

A l’appel du C24 Comité du 24 Avril Drôme-Ardèche -membre du CCAF Centre- plus de 500 manifestants étaient réunis ce samedi 9 avril devant la Préfecture de Valence (Drôme) pour condamner l’agression du Haut Karabagh par l’Azerbaïdjan. Parmi le public, beaucoup de jeunes, affichant des drapeaux du Haut Karabagh et de l’Arménie, de nombreuses personnalités et représentants du monde associatif. Les élus étaient également venus en grand nombre pour dénoncer les agissements de l’Azerbaïdjan contre la population du Haut Karabagh.

Valence, 09/04/2016
Valence, 09/04/2016

Face au public, les membres du C24 ont lu la lettre qui allait être remise au Préfet de la Drôme par les trois coprésidents Georges Rastklan, Georges Ishacian et Krikor Amirzayan. Lettre lue par lue par Krikor Amirzayan que voici :
– « Monsieur le Préfet, Dans la nuit du 1er au 2 avril, violant une nouvelle fois le cessez-le-feu signé en 1994, l’Azerbaïdjan a attaqué massivement avec des armes lourdes, le territoire arménien de la République du Haut Karabagh. De nombreux civils Arméniens figurent parmi les victimes de cette agression de l’Azerbaïdjan. Les 600 000 Français d’origine arménienne dont l’importante communauté arménienne de Valence et des environs exprime son indignation face à cette attitude guerrière de l’Azerbaïdjan, un pays surarmé, qui privilégie la force et la violence, au détriment des négociations de la Paix au Haut Karabagh. Les civils Arméniens, sur ce territoire arménien depuis la nuit des temps, ont été agressés avec une rare violence. Des crimes de guerre ont été commis par l’armée de l’Azerbaïdjan qui comprend selon nombre d’informations, des combattants de l’Etat Islamique. Les attaques de ces barbares contre les Arméniens, dont le pays, l’Arménie fut en l’an 301 le premier Etat au monde à reconnaitre le christianisme comme religion officielle, sont révélatrices de ces chocs de cultures que vit aujourd’hui l’Europe. La France, coprésidente du Groupe de Minsk de l’OSCE chargée des pourparlers de paix dans le conflit du Haut Karabgah est engagée. Nous saluons et soutenons le rôle important de la France dans ces négociations. Aussi, nous demandons à la France, de mettre en œuvre toute la puissance de sa diplomatie pour convaincre ou contraindre l’Azerbaïdjan à privilégier le règlement pacifique du règlement du conflit du Haut Karabagh. Nous affirmons également que le meilleur gage pour la paix est de reconnaitre l’Indépendance de la République du Haut Karabagh afin que son territoire ne soit pas impunément violé par un autre Etat, l’Azerbaïdjan. En vertu du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et des principes de l’autodétermination, le peuple du Haut Karabagh a voté à une écrasante majorité son indépendance et le détachement de la région du joug de l’Azerbaïdjan. Respectons ce droit inaliénable. Nous, Français d’origine arménienne attachés et fidèles à la France, notre pays, attachés également à l’Arménie et au Haut Karabagh nos patries d’origine, nous demandons au Président de la République Française, au Quai d’Orsay, de défendre la justice et de privilégier la protection des populations civiles du Haut Karabagh. C24, Comité du 24 Avril Drôme-Ardèche, Valence, le 9 Avril 2016. »

Puis les coprésidents du C24 Comité du 24 Avril Drôme-Ardèche ont été reçus au nom du Préfet de la Drôme par son Premier Secrétaire, Frédéric Loiseau. Ils lui remirent le courrier à destination du Président de la République Française François Hollande. La délégation arménienne était accompagnée par Nicolas Daragon, Maire de Valence, Marlène Mourier Maire de Bourg-Lès-Valence et le député Patrick Labaune.

Devant la Préfecture, les responsables du C24 Comité du 24 Avril Drôme-Ardèche avec Georges Ishacian au micro ainsi que les élus ont pris la parole. Patrick Labaune, Marlène Mourier et Nicolas Daragon qui ont tous trois récemment visité le Haut Karabagh ont apporté leur soutien au peuple du Haut Karabagh et demandé l’arrêt des hostilités. Après l’hymne national français chanté en chœur par les élus et le public puis l’hymne arménien chanté par les jeunes du Homenetmen et des Badanis, la manifestation s’est dispersée.

Krikor Amirzayan, texte et reportage-photo de Valence (Drôme)

Lyon : Manifestation contre l’agression de l’Azerbaijan au Karabagh

Lyon, 09/04/2016
Lyon, 09/04/2016

Rassemblement de soutien au Haut-Karabagh à Nice

Les Arméniens de la Côte d’Azur se sont rassemblées samedi 9 avril 2016 à 17 heures dans le Jardin d’Arménie à Nice, pour manifester leur soutien à la République du Haut-Karabagh et dénoncer l’agression de l’Azerbaïdjan.

Brandissant les drapeaux français, du Haut-Karabagh et de l’Arménie, les 300 personnes présentes se sont d’abord recueillies pour une minute de silence à la mémoire des soldats karabatsi morts pour défendre leur patrie.

Nice, 09/10/2016
Nice, 09/10/2016

Toujours à la mémoire des héros disparus, des bougies formant une croix avaient été déposées devant la stèle à la mémoire du poète martyr Roupen Sevag victime du génocide des Arméniens. Outre les calicots de soutien au Haut-Karabagh et de dénonciation des intentions criminelles de l’Azerbaïdjan et de son dictateur Ilham Aliyev arménophobe maladif, plusieurs centaines de tracts décryptant de manière simple le conflit du Haut-Karabagh avaient été imprimés puis distribués aux passants. Ce même tract a été fourni au quotidien régional local, le journal NICE-MATIN, venu couvrir le rassemblement.

Pour exprimer ensuite les liens d’amitié solides entre la France et l’Arménie, les deux hymnes nationaux furent intégralement chantés sous la conduite de Marten Yorgantz. Dernière séquence, un grand Kotchari fut dansé en signe d’espoir en l’avenir, marquant ainsi la fin de cette manifestation.

 

Le CDCA France est membre du CCAF.

Ցոյց Փարիզի մէջ Ազրպէյճանի դեսպանատան առջեւ

Ֆրանսայի վեց տարբեր քաղաքներու մէջ` Փարիզ, Մարսէյ, Լիոն, Վալանս, Կրընոպլ եւ Նիս, ֆրանսահայութիւնը ցուցական ուշագրաւ հաւաքներով իր անվերապահ զօրակցութիւնը յայտնեց Արցախի ժողովուրդին եւ հայոց յաղթական բանակին: Բազմաթիւ երեսփոխաններ, ծերակուտականներ, քաղաքապետներ եւ ընտրեալներ, ձախակողմեան թէ աջակողմեան, իրենց մասնակցութիւնը բերին սոյն հաւաքներուն եւ իրենց կարգին զօրակցութիւն յայտնեցին Ազրպէյճանի դէմ չորսօրեայ մարտերը յաղթանակած հայ ժողովուրդին:

Բոլոր հաւաքները տեղի ունեցան նոյն օրը եւ նոյն ժամուն` շաբաթ, 9 ապրիլի յետմիջօրէին: Բոլոր հաւաքները կազմակերպուած էին ֆրանսահայ կազմակերպութիւններու համադրող խորհուրդին (ՖԿՀԽ) կողմէ, ինչ որ միասնական դիմագիծի հատու պատգամ էր բոլորին: Նախորդող երեքշաբթի երեկոյեան, Փարիզի մէջ Ազրպէյճանի դեսպանատան առջեւ տեղի ունեցած էր նաեւ ուշագրաւ ցոյց մը, որ կազմակերպուած էր ՀՅԴ Նոր Սերունդ երիտասարդական միութեան կողմէ:

Շաբաթ օր տեղի ունեցած հաւաքներուն ՀՅԴ ընտանիքին կողմէ խօսք առին ՀՅԴ Բիւրոյի անդամ Մուրատ Փափազեան` Փարիզի մէջ եւ ՀՅԴ Արեւմտեան Եւրոպայի Կեդրոնական կոմիտէի անդամ Հրաչ Վարժապետեան` Մարսէյի մէջ: Անոնք իրենց պատգամը փոխանցեցին կեդրոնանալով հիմնական երեք առանցքներու վրայ. ա) Հայկական բանակի արձանագրած յաղթանակը, բ) Աշխարհով մէկ հայ ժողովուրդին պարզած միասնականութիւնը եւ անվերապահ զօրակցութիւնը Արցախի եւ Հայաստանի հանդէպ եւ գ) Լեռնային Ղարաբաղի Հանրապետութեան միջազգային ճանաչումը` իբրեւ միակ միջոց տագնապի լուծման: Խօսք առին նաեւ ՖԿՀԽ-ի Փարիզի եւ Լիոնի նախագահներ Արա Թորանեան եւ Րաֆֆի Գրիգորեան, որոնք իրենց կարգին շեշտեցին յաղթանակի կարեւորութիւնը եւ տագնապը խաղաղ բանակցութիւններով լուծելու սկզբունքը` մերժելով թուրք-ազրպէյճանական յարձակողապաշտ քաղաքականութիւնը: