Les impressions des députées bruxelloises Simone Susskind (PS), Fatoumata Sidibé (FDF) et Julie de Groote (CDH) sur leur visite en Arménie et au Haut-Karabakh

Mission en Arménie et au Haut-Karabakh : vers un partenariat d’échanges

par Fatoumata Sidibé

Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise, s’est rendue en Arménie et au Haut-Karabakh, début septembre 2015 dans le cadre des commémorations du centenaire du génocide arménien. Cette démarche doit avant tout s’inscrire dans une volonté forte de justice et de solidarité.

A l’initiative de Kaspar Karampetian, président de European Armenian Federation for Justice & Democracy, la députée s’est vue conviée à une visite non officielle de parlementaires en Arménie et au Haut-Karabagh, République autoproclamée depuis la dissolution de l’URSS et non-reconnue par la Communauté internationale.

L’objectif était d’avoir une meilleure connaissance de la situation politique, économique, et sociale sur place, de découvrir l’héritage culturel et historique et de renforcer des liens d’amitié avec la communauté arménienne.

Ce séjour a été ponctué par la rencontre du président arménien, Serge Sargsian ainsi que par celle du président de la République du Haut-Karabagh, Bako Sahakian. A l’ordre du jour des discussions, la situation délicate du conflit qui dure depuis vingt ans entre l’Azerbaidjan, le Haut-Karabagh et l’Arménie.

Fatoumata Sidibé s’est également entretenue avec des représentants des gouvernements, des parlementaires de partis politiques de l’opposition et de la majorité, des autorités religieuses, de la société civile et des étudiants.
Il ressort de ces rencontres que le Haut-Karabagh souhaite renforcer ses liens d’amitié avec la Belgique et sortir de l’isolement.

” J’ai découvert un peuple enraciné dans les valeurs démocratiques européennes et qui aspire profondément à la liberté, à la justice, à la dignité, au dialogue et à la paix. Les FDF doivent garder des liens forts avec cette région du monde “, indique la députée.

Visite en Arménie et au Nagorno-Karabakh

par Simone Susskind

Suite aux commémorations du centième anniversaire du génocide arménien, la European Armenian Federation for Justice & Democracy a organisé une visite de parlementaires en Arménie et au Nagorno-Karabakh.

Nous étions six députés, tous impliqués d’une manière ou d’une autre dans le dialogue turco-arménien : Julie De Groote, Présidente du Parlement Francophone Bruxellois (CDH), Karim Van Overmeire (NVA), député flamand ; André du Bus (CDH), Hervé Doyen (CDH), Fatoumata Sidibé (FDF) et moi-même, député(e)s bruxellois(es).

Durant une semaine au début du mois de septembre, notre délégation a rencontré des autorités politiques et religieuses, des membres de la société civile, du monde académique et des jeunes.

J’ai été impressionnée par les initiatives mises en place pour stimuler économiquement ce pays très pauvre. L’Arménie et les Arméniens placent une bonne partie de leurs espoirs et de leurs efforts dans l’éducation des jeunes. Un bel exemple en est le centre TUMO (Center for Creative Technologies) qui se trouve à Yerevan : il s’agit d’un centre d’apprentissage des nouvelles technologies presque entièrement gratuit où les adolescents peuvent s’essayer à toute forme de création artistique et technologique (jeux vidéo, musique, photographie, dessin, graphisme). Ce centre a été entièrement financé par un membre de la diaspora arménienne des Etats-Unis.

Nous avons bien évidemment parlé avec nos interlocuteurs du centenaire du génocide et constaté que le sentiment d’appartenance religieuse et identitaire des Arméniens est très fort. Les personnes que nous avons rencontrées ont cependant tenus à mettre l’accent sur le conflit qui se poursuit encore aujourd’hui (à un niveau faible) entre l’Arménie et l’Azerbaidjan. Les deux pays se disputent le territoire du Nagorno-Karabakh autour de la dissolution de l’URSS. Ce territoire, majoritairement peuplé d’Arméniens a déclaré son indépendance suite à un conflit meurtrier mais n’a jamais été reconnu par la communauté internationale. Depuis plus de vingt ans, un conflit de basse intensité se déroule aux frontières du Nagorno-Karabakh avec l’Azerbaidjan dans l’ignorance la plus totale.

Dans ce contexte, des femmes et des hommes, Arméniens et Azeris tentent de maintenir le contact et de réfléchir à une résolution pacifique du conflit.

Il est donc absolument nécessaire d’y trouver une solution. Et si, modestement, notre délégation peut contribuer à cette réflexion, nous serons heureux d’y participer !

Photo: Notre délégation parlementaire avec le Président du Nagorno-Kharabakh (Susskind)

Mission en Arménie et Nagorno-Karabakh

par Julie de Groote

Je me suis rendue avec mes collègues députés André du Bus, Hervé Doyen, Vanessa Matz, Simone Susskind et Fatoumata Sidibé une semaine en Arménie et au Nagorno Karabakh sur invitation de la Fédération euro-arménienne pour la justice et la démocratie. Oui, nous avons parlé du génocide en cette année 2015 mais nous avons surtout parlé du processus de démocratisation en Arménie et du conflit autour du Nagorno-Karabakh. Nos rencontres à Erevan et à Stepanakert se sont déroulées au plus haut niveau : Président de l’Arménie, Président du Parlement arménien, Président du Nagorno Karabakh, Haute autorité religieuse, Ministre des Relations extérieures et des députés tant de la majorité que de l’opposition. Ce petit pays enclavé entre la Turquie (qui a fermé ses frontières), l’Azerbaïdjan (avec lequel elle est en guerre), la Géorgie et l’Iran revendique son appartenance aux valeurs européennes alors que sa situation géopolitique reste préoccupante, en particulier pour le Nagorno-Karabakh. Je reviendrai prochainement plus en détails sur cette mission qui mérite à elle seule un rapport circonstancié.

Un peu de presse concernant notre mision: