Le CDCA demande a tous les députés et tous les sénateurs français d’intervenir en faveurs des Armeniens de Kessap

Actualité

Dans un courrier adressé aujourd’hui à tous les députés et à tous les sénateurs, le Comité de Défense de la Cause Arménienne leur demande de saisir le Ministère des affaires étrangères français pour qu’il exige des autorités turques l’arrêt immédiat des opérations armées contre les populations civiles de Kessap et auprès des représentants de la rébellion syrienne pour le retrait immédiat des troupes djihadistes.

Ci après le courrier :

Monsieur le député,

Nous souhaitons attirer votre attention sur les évènements très graves qui se déroulent actuellement à Kessap en Syrie. En effet, depuis le 22 mars, des forces armées dites « djihadistes » du front Al Nosra, venues de Turquie et directement soutenues par la Turquie, attaquent ce village constitué à 90% d’arméniens. Ce bourg situé au nord de la Syrie abrite l’une des dernières communautés arméniennes de la région. Et il n’est pas innocent qu’il soit visé, alors que le monde s’apprête à commémorer les cent ans du génocide de 1915.

Au 25 mars 2014, on dénombre déjà 80 morts dans la population civile ainsi que des actes contre les bâtiments de cette ville comme la destruction des églises arméniennes. Nous tenons la Turquie et son premier ministre M. Erdogan directement responsable de ces faits, qui ne sont ni plus ni moins qu’une épuration ethnique visant à éliminer la présence arménienne et chrétienne de la Syrie.

La France qui soutient la rébellion contre le régime de Bachar Al Assad, la France qui avait recueillie dans son protectorat syrien, à Kessap même, les survivants du génocide des Arméniens, se doit d’intervenir pour protéger les populations civiles qui ne demandent qu’à vivre en paix.

Nous vous appelons à saisir le plus rapidement possible le Ministre des Affaires Etrangères, pour qu’il exige des autorités turques l’arrêt immédiat des opérations armées et des représentants de la rébellion syrienne le retrait immédiat des troupes « djihadistes ».

Dans l’attente de votre intervention, nous vous prions d’agréer, Monsieur le député, l’expression de notre haute considération.